J'ai des milliers de choses à dire, le problème est de savoir comment en parler ! :)

Comme je n'écris pas au jour le jour tout ce que je vais vous raconter va peut être vous sembler un peu confus.

Lundi: Cette nuit des arbres tombent, mon parquet craque.

Mardi: J'attend calmement que le temps passe. Plus aucune émotion n'est possible, je ne fais rien, j'attend, qu'est-ce que j'attend ? Bonheur, tristesse, rien n'a de sens.
Ce sont des jours sans buts précis, je suis dans une bulle où certes des milliers de choses vivent, musiques, images, mais rien n'en sort, tout ça se cogne aux murs, je me cogne aux murs.

" Préférant la joie au malheur, l'intelligence à la bétise,
à l'hypocrisie la franchise, aux gendarmes les gens de coeur..
Nous voyageons, de ville en ville, de fête en fête, on nous désigne de la main,
on nous appelle les forains, en vérité on est poètes... "

Films : - Mon cher petit village, Jiri Menzel ( film tchécoslovaque )
             - Caramel, Nadine Labaki
             - Cry Baby & Les demoiselles de Rochefort  ( deux bonnes comédies musicales connues par coeur mais idéales pour bien se détendre, :-D )

Entre Deux: Je passe d'un sentiment à un autre, d'une folie à une autre. J'ai le coeur qui bat, Je le coeur qui pleure, Je cours, Je recule, Je passe par tout et n'importe quoi. Ce n'est pas de l'inconstance, c'est la jeunesse qui ne me quitte pas. ( " The Lucky one " , Au revoir Simone. )

Je lis Au revoir Papa, de Jean-Louis Fournier.

Mercredi: Un peu avant 18h: Je passe mon nez par la fenêtre. Mon stylo noir habituel n'a plus d'encre, j'attrape un bic qui traîne parmis les milliers de crayons qui habitent ma chambre. Je me dépêche, je ne veux pas perdre un instant, je veux tout voir: Le soleil se couche. C'est banal, c'est important pour moi.

J'ai l'impression qu'on me dit " la journée est finie " mais cela ne m'attriste pas. Quelque chsoe change, quelque chose bouge. Je respire.

Je n'attend plus, je vois, je profite de la lumière.

18h05: Je n'ai pas bougé. Je fais parti de quelque chose. Isolée, mais je fais parti du monde. Je regarde ce paysage familier qui me salut tous les matins. Je ne le connais pas vraiment. Le ciel est rouge, le ciel est rose, bleu. Il est un petit point modeste qui se retire pour laisser sa place au reste du temps. Des montagnes à l'horizon se profilent, puis s'élèvent vers le ciel.

Calme. Je suis flattée. Je rêve, je suis seule. On me fait rêver, et je suis sur terre. Les oiseaux nous font survivre à l'hiver en chantant des airs de printemps. Je rêve parceque je sais que tout vas bien. Les nuages sont jaunes, les nuages sont roses, bleus, j'écoute.

C'est peut-être égoïste, mais ce soir je ne pense qu'à moi, ou presque...